Mais que se passe-t-il à Alfortville ? Les conversations se déchaînent, se passionnent depuis plusieurs mois autour de dénonciations, petites affaires, rumeurs et autres griefs.
Alfortville, une ville… un jour.
Les Alfortvillais se délectent depuis quelques mois grâce aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux, et tout particulièrement sur les groupes Facebook Alfortville Notre Ville et Alfortville et Vous, ou sur Alfortville et Unis. Avouons qu’avec pas moins de 5 groupes totalisant à eux tous, plus de 14000 membres, qu’il y a matière à partager les moindres rumeurs avérées ou non.
Sauf que là, où la communication était rodée par la mairie… tout dérape. La page institutionnelle de la ville est et reste à sa place en jouant son rôle d’information municipale. Que les groupes créés par différents Alfortvillais permettent une forme d’expression populaire et souvent vindicative. Bien entendu, cela n’aura pas échapper aux opposants de la majorité municipale pour y faire valoir leurs opinions, griefs ou tout simplement pour donner une existence, face à la transparence incarnée par certains.
Querelles de clocher à Alfortville ?
Si par le passé, les opposants à la politique municipale de René Rouquet se faisaient plutôt discrets (les réseaux sociaux n’existaient pas, ni même internet sur la première partie de ses mandats). Le premier organe d’expression contraire, fut surement le blog Alfortville Confluence. Qui par la suite, se lissa afin d’être (très) politiquement correct envers la majorité municipale, rejointe officieusement en 2012 et concrètement en 2014 en voyant ses membres soutenir la liste du Sénateur-maire sortant, Luc Carvounas. Liste élue à la majorité au second tour des Municipales de mars 2014.
2016… la bataille est déclarée à Alfortville ?
Mars 2016, la presse locale fait part de la garde à vue du conseiller municipal Alfortville délégué à la sécurité, Mr Coquet Blanchard Jean-François (pour suspicion d’escroquerie à l’assurance sur personne âgée). Ce dernier voit immédiatement sa délégation municipale être suspendue par le Sénateur maire d’alors Mr Luc Carvounas. Mr Coquet sera finalement libéré de sa garde à vue, puis condamné par le Tribunal Correctionnel de Créteil (94) en mars 2017, à quatre mois de prison avec sursis et 3000 euros d’amende, pour dénonciation calomnieuse et escroquerie. Il a fait depuis appel de cette condamnation. Il sera quelques jours plus tard remercié de la majorité municipale (Groupe PS), qui réclame par ailleurs sa démission du conseil municipal. Alors que présumé innocent en raison de l’action en appel. Mr Coquet refuse la démission, se retrouve à siéger dans l’opposition (indépendant), sans appartenir à un quelconque groupe politique.
Le climat est devenu comme délétère à Alfortville
Les élections législatives de juin 2017 sont passées par là. Mr Jean François Coquet apporte un soutien sans faille à la candidate de la République en Marche sur la circonscription (Alfortville – Vitry-sur-Seine). Gaelle Marseau forte de l’élan populaire ayant porté Emmanuel Macron à la Présidence de la République, elle se hisse en tête pour aborder le second tour de ces élections législatives. Mettant ainsi en ballottage, le candidat Luc Carvounas, finalement élu Député et confirmé après l’appel interféré et rejeté de la candidate LREM vaincue.
Les petites phrases assassines se multiplient tant sur les réseaux sociaux, que par voie de tracts, mais également dans la Presse (Le Parisien Val-de-Marne et le site internet 94 Citoyens). Pire, le compte Twitter de la section locale du parti socialiste d’Alfortville est piraté et se transforme en chantre du partage des tweets de François Fillon, Emmanuel Macron etc…
Une plainte est déposée contre X.
Septembre 2017, cette plainte resurgit et le Secrétaire de section du Parti Socialiste Alfortville, indique dans l’édition du Parisien 94 à paraître dans le journal du 23 septembre 2017… “que le hacker aurait été identifié grâce à son adresse IP par l’enquête menée”. En date du 22 septembre 2017, le compte originel est toujours piraté et non rétablit sous l’autorité du PS Alfortville. (NDR : il existe des options sur Twitter et/ou Facebook afin de sécuriser un compte. Dès lors, qu’une adresse IP inhabituelle tente de se connecter au compte… une alerte sms ou mail est envoyée avec un code sécurité à valider. Faudrait penser à activer l’option – gratuite – C’est également valable pour les comptes individuels).
Enfin, le rapport (il fait effectivement beaucoup parler) de la Chambre Régionale des Comptes Île-de-France publié la semaine dernière, déchaîne les passions, les commentaires… et risque d’être grandement au cœur du sujet, lors du prochain Conseil Municipal d’Alfortville, le 27 septembre. Les délibérations sont reprises tant par la presse, les habitants que bien entendu par tous les opposants à la majorité municipale. Les interprétations sont parfois hasardeuses ou justifiées… Encore une fois, prenons le temps de la réflexion et de l’analyse. Alfortville Actualités y reviendra au lendemain du Conseil Municipal le plus objectivement possible.
La colère gronde, et le coup de grâce va arriver par la publication toujours sur les réseaux sociaux… d’un bon de commande adressé par la Mairie au Monoprix d’Alfortville pour un achat « alimentaire – divers » de 500 euros (20% de TVA), laissant suggérer une commande de boissons alcoolisées (rien n’est mentionné sur le dit bon de commande). Le document est mis en ligne par Jean François Coquet Blanchard. Les abonnés aux divers groupes où l’information a été publiée sont pour la plupart étonnés, intrigués, d’autres sceptiques ou encore très vindicatifs sur le fait d’effectuer des achats dans le supermarché classé comme étant le plus cher de France. Cela au lendemain d’un rapport de la CRC assez lapidaire sur la gestion municipale ces dernières années.
Sidération quasi générale au sein de la majorité municipale !
Comment un tel document relevant du secret comptable administratif puisse se retrouver ainsi sur le net ? Le 1er adjoint au Maire de Alfortville, Julien Boudin s’exprime toujours dans l’édition du Parisien 94 du 23 septembre :
Il s’agit d’un document officiel qui n’avait pas été signé et a donc été pris dans le parapheur de la directrice de l’événementiel, dans son bureau. Or, Jean-François Coquet, du temps où il était dans le groupe PS avait son bureau à côté.
Réponse de l’accusé :
C’est un vrai document qui m’a été transmis par quelqu’un. Depuis, que j’ai retrouvé ma liberté de parole, je suis devenu une cible privilégiée.
Il n’en reste pas moins qu’un document, non pas TOP Secret, mais savoir comment une pièce comptable puisse ainsi être diffusée aux yeux de tous ? Dès lors, la mairie a cette fois-ci déposé plainte pour diffamation à l’encontre de Jean- François Coquet Blanchard. Diffamation ? Le document existe réellement, la diffamation portant sur les commentaires alors déposés par l’intéressé, et laissant sous-entendre « l’achat de bouteilles d’un whisky de bonne renommée » !
Des petits règlements de comptes qui finissent par peser, et surtout à instituer un climat délétère. La grogne gagne depuis dans les rangs des employés municipaux ne comprenant les primes versées à certains cadres (avec une moyenne de 1500 euros /mois – toujours selon le rapport de la CRC).
Un autre recours est cette fois-ci engagé par Jean François Coquet Blanchard auprès du Tribunal Administratif de Melun. Ce dernier concernant et contestant la mise en location de l’ancien bureau de Maire d’Alfortville… à celui devenu depuis simple conseiller municipal de la ville et Député (loi non cumul des mandats)… Luc Carvounas lui-même. Contestant l’action, le montant du loyer proposé. (Bureau de 37m2, avec matériel informatique, ligne téléphonique et une place de parking sous-sol mairie)…
À croire que désormais, l’avenir d’Alfortville et des Alfortvillais se tiendra à la barre des tribunaux ?
(Avec les frais qui en découlent). Espérons, que tout ce petit monde de gauche à droite… se décide à retrouver le bon chemin et rapidement. La lassitude pouvant vite gagner les Alfortvillais, qui attendent autrement… plus de concret dans leur vie quotidienne.